La sieste au travail est une pratique courante dans les pays asiatiques, notamment en Chine, où elle est inscrite dans la Constitution depuis 1948. En revanche, dans les pays occidentaux, le sujet est encore délicat bien que les bénéfices prouvés sur la santé et la productivité commencent à convaincre de plus en plus d’entreprises.
Qu’est-ce que la sieste au travail ?
Il s’agit d’une micro-sieste d’une durée de 10 à 30 minutes, qui permet de recharger rapidement les batteries. Elle doit se dérouler dans un environnement calme et confortable, de préférence en dehors du poste de travail, pour éviter les troubles musculo-squelettiques (TMS) et garantir un sommeil réparateur.
Quelles en sont les particularités ? Que comprendre par rapport à la sieste au travail et la nouvelle loi du 1er avril ? Comment la mettre en place au sein de votre entreprise ? Voici tout ce que vous devez savoir.
Une tradition profondément enracinée en Chine
La plupart des collaborateurs ont déjà ressenti le besoin de s’assoupir quelques minutes pour retrouver de l’énergie.
En Chine, la sieste du midi, appelée « shi wu jiao », est une véritable institution. Après le déjeuner, les plus grandes mégalopoles chinoises ralentissent et les bureaux se vident temporairement. Cette pratique est culturellement valorisée et considérée comme bénéfique pour la santé et la performance.
Non seulement la Chine, mais les pays asiatiques qui prônent la sieste au travail y tiennent pour ses nombreux avantages.
Les avantages de la sieste au travail
Une micro-sieste pour une meilleure efficacité
Instaurer la sieste au travail à travers un atelier micro sieste par exemple, améliore la qualité de vie des collaborateurs. Les entreprises françaises portent de plus en plus d’intérêt à cette pratique. En effet, elle participe à l’amélioration globale de la productivité en impactant positivement plusieurs facteurs essentiels :
- La mémoire
- La vigilance
- La concentration
- Le sommeil
- Etc.
Un gain de productivité mesurable
Une étude réalisé par la NASA démontre qu’une sieste de 26 minutes peut augmenter la performance des collaborateurs de 34 % et améliorer la vigilance de 54 %. De même, une étude de l’Université Harvard révèle que le manque de sommeil coûte 63 milliards de dollars chaque année aux entreprises américaines. Pratiquer la sieste au travail suffirait pour réduire considérablement cette baisse de productivité.
Une solution naturelle contre le stress et l’épuisement
La micro-sieste réduit le stress au travail et certaines maladies professionnelles comme le burn-out dont un repos de qualité au cours de la journée est fortement recommandé en guise de prévention. Elle renforce la mémoire, la concentration et même la créativité. D’ailleurs, les médecins du travail préconisent de plus en plus la sieste au travail.
Comprendre le cycle du sommeil est essentiel pour maximiser les bienfaits de la micro-sieste. Chaque cycle dure environ 90 minutes et se divise en plusieurs phases, dont le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal. Une micro-sieste de 10 à 30 minutes permet de rester dans la première phase du cycle, évitant ainsi l’inertie du sommeil, cette sensation de confusion que l’on peut ressentir après un réveil trop tardif dans un cycle plus profond.
Nouvelle loi du 1er avril : que faut-il savoir ?
Depuis le 31 mars 2022, mais particulièrement soulevé depuis que le télétravail gagne du terrain, l’article L2242-17 du Code du travail mentionne le droit à la déconnexion du salarié. Sa mise en application est rendue obligatoire depuis le 1er avril 2023. Ce droit à la déconnexion porte sur l’utilisation des outils numériques, desquels les collaborateurs peuvent se déconnecter durant leur temps de repos et de congé. Dans la pratique, ils ne sont pas obligés de consulter leur messagerie (SMS, mail, WhatsApp, etc.) ou de répondre aux appels professionnels, en dehors des heures effectives de travail.
Ce droit à la déconnexion permet de préserver les temps de repos, notamment lors de la pause déjeuner (moment idéal pour une micro-sieste). Bien que la sieste ne soit pas encore reconnue légalement comme un droit, elle s’inscrit dans cette dynamique de mieux-être au travail.
Étant plus conscients des avantages de la sieste au travail, les employeurs investissent davantage dans des ateliers et des formations portant sur le sommeil, et dans cette perspective, les entreprises peuvent mettre en place une formation pour améliorer le sommeil des collaborateurs.
Comment mettre en place la sieste au travail dans votre entreprise ?
Pour le moment, il n’y a pas d’article de loi, d’accord législatif ou de norme conventionnelle qui régit la pratique de la sieste au travail en France. Les entreprises sont cependant libres d’établir les dispositifs nécessaires pour que leurs collaborateurs puissent pratiquer la sieste au travail dans les meilleures conditions. Rappelons-le, un tel engagement améliore la qualité de vie au travail des collaborateurs et impacte positivement la productivité globale de l’entreprise.
Bien entendu, pour éviter les litiges, le dispositif doit respecter certaines règles :
- Aménagement d’un local dédié, avec l’équipement adapté
- Garantie de la sécurité des collaborateurs durant leur sieste
- Mise en place d’un traitement égal entre les collaborateurs d’une même catégorie d’emploi.
- Proposer des ateliers ou formations sur le sommeil et la récupération
- Création d’une charte en bonne et due forme pour gérer la sieste au travail
- Etc.
Soulignons également que la sieste au travail doit être proposée en option, sans être une obligation pour tous les collaborateurs.
Rappelons également que si l’entreprise n’a pas mis en place un encadrement spécifique de la sieste au travail, cette dernière peut être qualifiée d’incident. Les collaborateurs surpris en train de dormir à leur poste de travail s’exposent donc aux sanctions prévues pour la catégorie de faute dans laquelle figure l’endormissement au travail.
La sieste au travail n’est pas un luxe mais une stratégie intelligente de performance. Elle participe à la prévention des risques psychosociaux, à l’amélioration de la QVCT (qualité de vie et des conditions au travail) et à l’efficacité globale de l’entreprise. Les mentalités évoluent et les entreprises les plus innovantes n’hésitent plus à l’adopter.

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