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Les Troubles Musculo Squelettiques : comment éviter les douleurs ?

28/07/2020
Temps de lecture : 2 min.
Marie JUTON, Ostéopathe.
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Infographie - TMS Article

Selon les résultats d’une étude réalisée par Ifop pour Percko, les troubles musculo squelettiques (ou TMS) concernent 86 % des salariés, en France. Les TMS en entreprise constituent aujourd’hui la première cause de maladie professionnelle et représentent 13 % des arrêts de travail.

De nombreuses situations professionnelles présentent des risques pour les muscles et le squelette et plusieurs secteurs sont aujourd’hui particulièrement affectés par les TMS en entreprise. On peut citer les secteurs du commerce, de la logistique, du bâtiment et travaux publics, des transports et de l’industrie métallurgique. Les métiers d’aide et de soins à la personne (comme les EHPAD), sont aussi concernés. Les secteurs cités représentent 35 % des cas de troubles musculo-squelettiques.

Mais que sont réellement les troubles musculo squelettiques ? Que faut-il savoir sur la question et comment éviter les douleurs ? Voici quelques informations et conseils précieux.

Les troubles musculo squelettiques : qu’est-ce que c’est ?

Les formations e-learning concernant les TMS en entreprise visent à faire connaître les troubles musculo-squelettiques. Malheureusement, encore beaucoup de gens pensent que ce problème se limite au mal de dos. Il est à noter que même si la colonne vertébrale peut effectivement être touchée, les TMS concernent aussi d’autres parties du corps.

Définition

Les troubles musculo-squelettiques ou TMS désignent un large ensemble d’affections de l’appareil locomoteur. Les affections en question résultent d’un déséquilibre entre les capacités du corps et les contraintes qui lui sont imposées. Ces pathologies touchent principalement les membres supérieurs, les membres inférieurs et la colonne vertébrale. Les symptômes se font sentir essentiellement au niveau des articulations et de leurs structures périphériques :

  • Tendons et gaines tendineuses
  • Nerfs
  • Ligaments
  • Vaisseaux sanguins
  • Muscles
  • Bourses séreuses

Pour la définition, il est parfois difficile de cerner précisément le problème à cause des diverses appellations utilisées, surtout pour le cas des TMS en entreprise. Les troubles musculo squelettiques liés au travail peuvent, en effet, être présentés sous plusieurs noms :

  • Micro traumatismes répétés
  • Syndrome de surutilisation
  • Lésions des tissus mous
  • Pathologie gestuelle articulaire

Concernant les parties du corps qui sont les plus exposés aux risques de TMS, on peut mentionner en premier lieu la zone poignet/main/doigts qui représente 38 % des cas de TMS des membres supérieurs. L’épaule est également très touchée (30 % des cas), de même que le coude (22 % des cas). Ensuite, 7 % des cas de TMS concernent le bas du dos et 2 % le genou.

Les symptômes

Les troubles musculo squelettiques se traduisent principalement par des douleurs et une gêne fonctionnelle plus ou moins importante, mais souvent quotidienne.

De manière générale, les lombalgies, les cervicalgies, les douleurs articulaires, les tendinites (tendinite de la coiffe des rotateurs à l’épaule, épicondylite…) et le syndrome du canal carpien font partie des TMS les plus fréquents.

Les causes

L’activité professionnelle joue fréquemment un rôle dans la survenue, le maintien et l’aggravation des TMS. En effet, ils peuvent être liés à la fois au poste de travail, à l’organisation du travail ou à l’environnement dans lequel les tâches sont exercées et au climat social de l’entreprise. Le stress peut aussi jouer un rôle non-négligeable, de même que l’âge et les antécédents médicaux des salariés. En France, les TMS en entreprise représentent 87 % des maladies professionnelles et 20 % des accidents du travail sont liés au mal de dos. En d’autres termes, les conditions de travail sont la première cause des TMS.

Les facteurs de risques quant à eux, peuvent être physiques ou psychosociaux.

Les facteurs physiques sont liés à la manutention (via des efforts excessifs), à des gestes répétitifs, au port de charges lourdes, à des positions articulaires extrêmes ou à une position statique prolongée et quotidienne.

Au-delà de la manutention et des autres facteurs physiques, les facteurs psychosociaux concernent plutôt la réalisation d’un travail avec une pression continue de deadline. Cela peut également concerner le manque d’autonomie ou de soutien social. Un travail monotone peut aussi favoriser l’apparition de certains troubles musculo squelettiques.

En réalité, les risques en question sont liés à des mouvements courants qui ne présentent aucun danger s’ils sont réalisés de manière occasionnelle, dans la vie de tous les jours. Ces mêmes mouvements deviennent dangereux en situation de travail à cause de leur répétition, du caractère continu et de l’effort qui les accompagne. En plus, la cadence de réalisation est parfois très soutenue, avec un temps de récupération trop faible.

Pour éviter les différentes douleurs, découvrez nos formations gestes et postures au travail.

Les conséquences

Les conséquences des TMS en entreprise concernent en premier lieu les salariés. En effet, la lombalgie, qui est l’un des troubles musculo squelettiques les plus fréquents, est par exemple la première cause d’inaptitude professionnelle avant 45 ans. Ensuite, selon AMELI (Assurance Maladie En France), 45 % des TMS sont à l’origine de séquelles lourdes, incluant les incapacités professionnelles permanentes. À long terme, les conséquences des troubles musculo squelettiques dégradent la qualité de vie des travailleurs. Elles mènent parfois à la désinsertion professionnelle.

Bien entendu, les conséquences des TMS concernent aussi pleinement les entreprises en causant notamment 30 % des arrêts de travail. D’autre part, la durée moyenne d’un arrêt pour accident de travail lié au mal de dos est de 20 %. Ces absences répétées ont évidemment des répercussions collectives sur l’organisation interne d’une entreprise. La répartition des charges change par exemple, en fonction des absences et des remplacements répétés, ce qui peut nuire à la productivité collective. D’ailleurs, de nouveaux cas de TMS peuvent apparaître quand l’absence de certains collègues entraîne une surcharge de travail pour les autres.

Dans tous les cas, les conséquences des TMS en entreprise se chiffrent à hauteur de 2 milliards d’euros par an, dont la moitié est liée au mal de dos. Les TMS en entreprise sont également à l’origine de 22 millions de journées de travail perdues.

La vision des TMS par un expert

Du fait de leur fréquence et de leurs conséquences médicales, fonctionnelles et professionnelles (en termes de réduction d’aptitude, voire d’inaptitude au poste de travail et de risques de rupture de la vie professionnelle), les TMS en entreprise constituent l’une des questions les plus préoccupantes en santé au travail, dans les pays industrialisés.

Il est donc essentiel qu’un travail de prévention soit réalisé à l’échelle nationale par les différents organismes de santé :

  • Les caisses d’assurance maladie
  • La caisse d’assurance retraite et de santé au travail
  • L’organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics

Par ailleurs, au sein même de l’entreprise, il est essentiel qu’un budget soit alloué au « bien-être » des salariés afin d’aménager des postes de travail ergonomiques ou de bénéficier de soins d’ostéopathie par exemple. De cette façon, l’employé pourra travailler dans les meilleures conditions possibles afin d’optimiser son efficacité et son rendement.

TMS en entreprise : comment éviter les douleurs ?

À cause des TMS en entreprise, les salariés peuvent être sujets à des douleurs, ce qui entraîne forcément une perte de productivité. Les douleurs en question peuvent donc entraîner des absences répétées, et ce, dans de nombreux secteurs d’activité. Certes, les salariés sont personnellement concernés, mais l’entreprise doit également adopter les mesures nécessaires pour réduire ou, mieux encore, pour éviter les facteurs de risques de troubles musculo squelettiques. L’organisation d’un atelier de prévention des TMS est fortement recommandée, mais il existe d’autres mesures que chaque entreprise peut prendre en fonction de ses besoins.

Investir dans des programmes de prévention

Avant d’en arriver aux problèmes de santé des salariés, il est fortement conseillé aux entreprises d’investir dans des formations sur les gestes et les postures à adopter en prévention des troubles musculo squelettiques. Si vous êtes à la tête d’une entreprise, sachez que ce genre de formation concerne une grande majorité de secteurs d’activité. En effet, pratiquement tous les travailleurs s’exposent au risque de développer de TMS directement liés à leurs tâches. D’ailleurs, pour mieux répondre aux besoins des entreprises, ces formations existent en présentiel et en e-learning.

Quoi qu’il en soit, les programmes de prévention en gestes et postures sont organisés selon des objectifs bien spécifiques :

  • Analyser et prévenir les risques de développement des TMS en entreprise.
  • Étudier et mettre en pratique les principes d’ergonomie sur les différents postes de travail existants au sein de l’entreprise.
  • Former les stagiaires et les salariés nouvellement recrutés ou affectés à la gestuelle optimale et aux réflexes qui correspondent à leur poste.
  • Proposer les améliorations possibles de l’hygiène de vie au travail pour prévenir les TMS.

Choisir un matériel adapté

Au-delà des formations en prévention des TMS, on peut également éviter les douleurs en adoptant les bons gestes et les bonnes postures au quotidien. Ceux-ci évitent les tensions musculaires, articulaires et squelettiques. Dans cette perspective, l’utilisation d’un matériel adapté est de rigueur.

Parlons par exemple des risques de TMS en entreprise pour les salariés qui travaillent sur un écran d’ordinateur. Contrairement à certaines idées reçues, les TMS ne relèvent pas uniquement de la manutention ou des activités très physiques. En France, entre 3 et 4 % des cas de TMS sont reconnus comme maladies professionnelles attribuables au travail sur écran. Dans ce cas de figure, les postures adoptées au quotidien font partie des principaux facteurs d’apparition des symptômes. Afin d’avoir une posture correcte à son poste de travail et de rester en bonne santé, l’écran de l’ordinateur doit se trouver à l’horizontalité du regard. L’idéal est d’utiliser un bras porte-écran qui permet de régler facilement la hauteur de l’écran. De plus, le bras améliore le confort visuel, permet à l’utilisateur de rester dans l’alignement de son écran et diminue l’apparition de cervicalgie.

En plus des avantages directement liés aux TMS en entreprise, un bras porte-écran présente d’autres atouts :

  • Un gain de place sur le bureau pour un espace de travail plus organisé.
  • Une meilleure hygiène de vie parce que l’écran placé en hauteur facilite le nettoyage et n’accumule pas la poussière.
  • Une meilleure ergonomie grâce aux différents réglages possibles.
  • Un meilleur travail collaboratif où il est plus simple de partager l’écran avec les collègues.
  • La possibilité de travailler sur des écrans multiples et ainsi de changer de configuration en fonction des activités réalisées.

Le réveil musculaire : une solution efficace

Les muscles et les articulations étant les plus touchés par les TMS, pratiquer des exercices pour les entretenir est fortement conseillé. Une activité physique régulière est d’ailleurs, très bénéfique pour entretenir musculation et souplesse articulaire. Des exercices d’échauffement sont souvent utiles avant une activité physique importante.

Retrouvez un protocole de réveil musculaire à faire chaque jour, en vidéo sur la chaine Youtube de NEO FORMA.

Bien entendu, les solutions proposées ici constituent uniquement une infime partie de ce qui peut être mis en place pour réduire les risques de TMS en entreprise. Les organismes spécialisés dans la qualité de vie des travailleurs accompagnent justement les entreprises pour mettre en place des solutions personnalisées.


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