- La QVT (qualité de vie au travail) a été remplacée officiellement par la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) depuis le 31 mars 2022, suite à l’Accord National Interprofessionnel de décembre 2020.
- Le changement vers QVCT vise à dépasser les actions superficielles de la QVT en intégrant l’amélioration réelle des conditions et de l’organisation du travail.
- La QVCT se concentre sur six dimensions clés : organisation du travail, compétences, égalité professionnelle, projet d’entreprise, dialogue social, et santé au travail.
- Les leviers concrets en QVCT incluent la charge de travail, l’autonomie, la reconnaissance et la conduite du changement pour un épanouissement durable des salariés.
- Mettre en oeuvre la QVCT demande d’évaluer les conditions de travail puis d’instaurer un dialogue social avec managers et collaborateurs.
- Les actions doivent cibler les enjeux réels comme la prévention des TMS, la gestion du stress et les risques psychosociaux, avec parfois un accompagnement externe.
- Valoriser des événements comme la semaine ou la journée QVCT mobilise l’organisation autour des initiatives et sensibilisations à la santé mentale et sécurité.
- La QVCT est une démarche d’amélioration continue qui améliore santé, motivation, climat social et performance, avec 75 % des salariés constatant des progrès.
Faut-il parler de QVT ou de QVCT ? Qu’est-ce qui distingue ces deux termes et pourquoi ce changement a-t-il eu lieu ? Découvrez la différence entre ces notions et les évolutions majeures qu’elle implique pour les employeurs et les salariés.
De la QVT à la QVCT : l’évolution du concept
La QVT, pour « qualité de vie au travail », a longtemps désigné le bien-être des salariés au travail en France. À partir du 31 mars 2022, ce sigle a officiellement été remplacé par QVCT, qui signifie « qualité de vie et des conditions de travail ». Ce changement résulte de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 9 décembre 2020 sur la santé au travail, entériné par la loi du 2 août 2021.
Pourquoi avoir ajouté ce fameux « C » pour conditions de travail ? Ce nouvel acronyme a été créé car la QVT se limitait trop souvent à des actions superficielles, sans repenser à l’organisation du travail. Les partenaires sociaux ont donc ajouté « conditions de travail » afin de lever toute ambiguïté. L’objectif est bien d’agir sur le travail lui-même et sur son environnement et pas seulement de proposer des activités ludiques.
La définition de la QVCT est simple. Elle désigne l’ensemble des actions qui visent à concilier l’amélioration des conditions de travail des salariés et la performance de l’entreprise.
Parler de QVCT, c’est rappeler que la qualité de vie au travail vise d’abord à améliorer le travail vies d’abord à améliorer le travail et les conditions dans lesquelles il est réalisé. Un massage ou une corbeille de fruits font plaisir aux employés mais n’améliorent pas durablement l’organisation ni le sens du travail.
QVCT : qu’est-ce qui change complètement ?
Depuis 2022, c’est bien le terme QVCT qui est inscrit dans le Code du travail et qui doit être utilisé dans les négociations et politiques d’entreprise. Sur le fond, la QVCT n’est pas une révolution. En effet, cette dernière reprend les ambitions et principes de la QVT, mais en tirant les leçons des limites des approches précédentes. Selon l’Anact, elle se décline en six dimensions clés :
- Organisation, contenu et réalisation du travail
- Compétences et parcours professionnels
- Égalité au travail (égalité professionnelle)
- Projet d’entreprise et management
- Dialogue social et professionnel
- Santé au travail et prévention
L’ajout du « C » a recentré l’attention sur des leviers concrets comme :
- La charge de travail
- L’autonomie
- La reconnaissance du travail accompli
- La conduite du changement
Tous ces sujets, directement liés à la qualité du travail, redeviennent fondamentaux dans les plans d’actions RH. En somme, la QVCT vise un épanouissement durable des salariés dans leur activité, tout en renforçant la performance collective de l’entreprise.
Mettre en oeuvre la QVCT : démarches et bénéfices
Mettre en place une politique QVCT
Adopter une démarche QVCT demande méthode et régularité. La première étape consiste à évaluer les conditions de travail : enquêtes internes, diagnostics ergonomiques, mesure des facteurs de risque. Cette analyse permet de hiérarchiser les priorités et de cibler les actions utiles.
Ensuite, la démarche doit être collaborative. En associant les managers et les collaborateurs à travers des groupes de travail ou des espaces de discussion, l’entreprise instaure un dialogue social constructif. Chacun peut exprimer ses difficultés et proposer des solutions, renforçant ainsi l’adhésion collective.
Agir sur les vrais enjeux de santé et de sécurité
Les actions doivent répondre aux besoins réels.
- Formations à la prévention des TMS
- Ateliers sur la gestion du stress et des risques psychosociaux
- Accompagnement externe pour renforcer l’efficacité des mesures
À ce titre, NEO FORMA propose nos ateliers QVT pour sensibiliser les équipes à l’ergonomie, à la prévention et au bien-être au travail. Ces interventions pratiques renforcent l’engagement des salariés et réduisent les risques professionnels. Vous pouvez aussi vous inspirer de nos idées d’ateliers pour améliorer concrètement le quotidien des équipes.
Valoriser les temps forts QVCT
Il est judicieux de s’appuyer sur les événements nationaux pour mobiliser l’ensemble de l’organisation.
- La semaine QVCT (chaque mois de juin) permet de mettre en avant des initiatives intenses. Des conseils pratiques sont disponibles pour organiser sa semaine QVCT.
- Certaines entreprises organisent des événements dédiés, comme aussi la journée de la QVCT. Elle est rythmée par des animations participatives, des ateliers d’échange et des sensibilisations à la santé mentale et à la sécurité au travail.
Suivre et améliorer en continu
La QVCT n’est pas une action ponctuelle, mais une démarche d’amélioration continue. Il faut mesurer l’impact des mesures, ajuster les dispositifs et valoriser les réussites.
Les résultats parlent d’eux-mêmes. Selon l’Observatoire QVT, 75% des salariés estiment que leur qualité de vie et leurs conditions de travail ont tendance à s’améliorer.
Investir dans la qualité de vie et des conditions de travail n’est pas seulement une obligation légale, c’est aussi un levier de performance. Une politique QVCT ambitieuse apporte des bénéfices tangibles pour l’emploi, les salariés et l’entreprise. Elle améliore la santé et la motivation des salariés, renforce le climat social et rend l’organisation plus résiliante et efficace.
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Nous répondons à vos questions
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Quels sont les critères d'évaluation des conditions de travail dans une démarche QVCT ?
L'évaluation des conditions de travail dans une démarche QVCT repose sur plusieurs critères : analyses ergonomiques des postes, enquêtes internes pour recueillir les ressentis des salariés, identifier les facteurs de stress et les risques physiques, étude de l'organisation du travail (charge, horaires, tâches) ainsi que les conditions environnementales. Ces éléments permettent d'établir un diagnostic précis des points à améliorer. -
Comment la QVCT impacte-t-elle la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) ?
La QVCT intègre explicitement la prévention des TMS en mettant en place des actions concrètes comme des formations ergonomiques, l'adaptation des postes de travail, la sensibilisation des salariés aux bonnes pratiques physiques et l'ajustement des charges de travail. Ces mesures réduisent les risques de blessures physiques liées à des postures ou des gestes inappropriés. -
Quel rôle joue le dialogue social dans l'application de la QVCT ?
Le dialogue social est un pilier de la QVCT. Il favorise la coopération entre employeurs, managers et salariés instaurant un échange continu sur les conditions réelles de travail. La collaboration via des groupes de travail et consultations régulières permet d'adapter les mesures aux besoins spécifiques renforçant l'adhésion collective et l'efficacité des actions. -
En quoi la notion de management évolue-t-elle avec la mise ne place de la QVCT ?
Avec la QVCT, le management s'oriente davantage vers un accompagnement bienveillant valorisant l'autonomie, la reconnaissance et l'implication des collaborateurs. Le manager devient un acteur clé du changement facilitant le dialogue, l'adaptation des missions et la gestion proactive des conditions et de la charge de travail pour un épanouissement durable. -
Quels sont les indicateurs permettant de mesurer l'efficacité d'une politique QVCT ?
Pour mesurer l'efficacité d'une politique QVCT, on utilise des indicateurs qualitatifs et quantitatifs : taux d'absentéisme, fréquence des accidents du travail, résultats des enquêtes de satisfaction salariés, indicateurs de stress ou bien-être, évolutions des performances collectives et feedbacks lors des moments d'échanges internes. Ces données guident l'ajustement continu des actions.
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