L'obligation de l'extincteur en entreprise | NEO FORMA

L'obligation de l'extincteur en entreprise

Même dans les locaux les mieux sécurisés, le risque d’incendie n’est jamais nul. Le Code du travail prévoit une obligation d’extincteur dans chaque entreprise.


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4 juillet 2025
Article de blog
Sommaire de l'article
  1. Nombre d’extincteurs requis
  2. Types d’extincteurs : choisir l’agent adapté à chaque classe de feu
  3. Formation et prévention du risque incendie

Même dans les locaux les mieux sécurisés, le risque d’incendie n’est jamais nul. Au-delà des dégâts matériels, un départ de feu met en jeu la sécurité de vos équipes et la continuité de votre activité. C’est pourquoi le Code du travail prévoit une obligation d’extincteur dans chaque entreprise. Il impose un nombre minimal d’appareils adaptés aux différents risques, installés à des emplacements stratégiques et vérifiés régulièrement. Maîtriser cette exigence réglementaire, c’est non seulement éviter des sanctions mais surtout protéger vos collaborateurs et rassurer vos assureurs.

 

Nombre d’extincteurs requis

 

La réglementation française est très explicite : « le premier secours contre l’incendie est assuré par des extincteurs en nombre suffisant et maintenus en bon état de fonctionnement » Cette obligation est inscrite aux articles R.4227-28 et R.4227-29 du Code du travail. Concrètement, vous devez prévoir au minimum un extincteur portatif à eau pulvérisée de 6 litres pour chaque tranche de 200 m² de plancher, avec au moins un appareil par niveau.

Ces exigences constituent la base légale pour toutes les entreprises. Cependant, elles doivent être ajustées à la nature des activités et aux risques spécifiques (électricité, solvants, gaz, ateliers mécaniques, etc.).

 

Types d’extincteurs : choisir l’agent adapté à chaque classe de feu

 

La norme NF EN 2 distingue cinq classes de feu :

  • A : solides (bois, papier, tissus)
  • B : liquides ou solides liquéfiables (essence, solvants)
  • C : gaz (butane, propane)
  • D : métaux (aluminium, magnésium)
  • F : huiles et graisses de cuisson, souvent appelés « feux de cuisine ».

 

Pour chaque risque, l’employeur doit installer un extincteur portatif contenant l’agent le plus efficace. Le Code du travail précise d’ailleurs que « lorsque les locaux présentent des risques d’incendie particuliers, ils sont dotés d’extincteurs dont le nombre et le type sont appropriés aux risques ».

 

  • Eau pulvérisée 6 L (souvent ABF) : contre les feux de classe A et B, certains modèles agréés éteignent aussi un petit tableau électrique (< 1 000 V) et les débuts de feux de friture grâce à un additif émulseur.
  • Mousse : agit par étouffement sur les liquides inflammables tout en refroidissant les matériaux solides. À utiliser pour les stockages de solvants, à proscrire sur un équipement sous tension.
  • Poudre polyvalente ABC : la solution « tout-terrain » qui coupe la réaction chimique sur les classes A, B et C ; efficace mais salissante (résidus corrosifs dans les armoires électriques).
  • Poudre spéciale D : indispensable dès que l’atelier travaille des métaux réactifs (titane, magnésium…). L’eau y est proscrite en raison du risque d’explosion.
  • CO₂ (dioxyde de carbone) : n’endommage pas le matériel informatique et neutralise rapidement un feu de classe B ou un départ de feu électrique. L’agent refroidit peu, il faut donc viser la base des flammes.
  • Agent chimique humide (extincteur ABF) : formulé à base d’acétate ou de carbonate de potassium, il crée un film de saponification qui étouffe instantanément les feux d’huiles et de graisses (classe F). Il limite aussi la reprise de flamme.

 

Pour garantir la conformité, vérifiez toujours la présence du marquage CE et du label NF. Le marquage CE prouve la conformité à la directive « Équipements sous pression » ; le label NF certifie la conformité aux normes françaises applicables. La maintenance doit, elle, respecter la NF S 61-919. Ainsi équipées, vos équipes disposent d’un moyen d’intervention rapide et adapté dès les premières secondes décisives d’un départ de feu. Mais encore faut-il que les employés sachent les utiliser. Pour ce faire, optez pour une formation risque d’incendie.

 

Formation et prévention du risque incendie

 

Le Code du travail vous impose d’informer et de former chaque salarié. L’objectif ? Adopter les bons réflexes dès qu’une alarme retentit. Concrètement, chacun doit pouvoir :

  • donner l’alerte sans délai
  • manier les extincteurs et autres moyens de première intervention
  • participer à une évacuation ordonnée.

 

Pour ancrer ces gestes, la réglementation prévoit au minimum un exercice d’évacuation semestriel. La façon la plus efficace de remplir (et de dépasser) cette exigence reste de suivre une formation risque d’incendie.

Pour rester serein : équipez vos locaux d’extincteurs conformes, faites-les contrôler régulièrement et formez vos salariés. Vous serez en règle tout en sécurisant vos équipes et votre activité.

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