Gestes et postures : le guide complet pour prévenir les TMS en entreprise

Comprendre les gestes et postures au travail

Les gestes et postures au travail désignent les mouvements et positions adoptés pendant l’activité. Selon le Code du travail (art. R4541-8), l’employeur doit organiser une formation gestes et postures manutention. Elle informe les salariés des gestes et postures adaptés.

Qu’entend-on par “gestes” ?

Les gestes au travail incluent tous les mouvements répétitifs ou prolongés : soulever, pousser, tirer, porter ou déplacer des charges. Chacun de ces gestes sollicite les muscles et articulations différemment (dos, épaules, bras, jambes, etc.).

S’ils ne sont pas effectués correctement, ils provoquent des contraintes excessives sur le corps. Par exemple, se pencher fréquemment sans plier les genoux déséquilibre le dos. Au contraire, plier les genoux et garder le dos droit lors du levage répartit l’effort sur les jambes et préserve la colonne.

Qu’entend-on par “postures” ?

Les postures sont les positions statiques du corps pendant le travail : debout, assis, genou fléchi, dos vouté, etc. Une bonne posture doit changer régulièrement pour éviter l’inconfort.

Au bureau, cela signifie dos droit et pieds à plat. Lors de manutentions, il faut éviter de rester penché trop longtemps. Les mauvaises postures (dos voûté, cou tendu, genoux bloqués) sur la durée génèrent fatigue et douleurs.

Pourquoi adopter les bons gestes et postures ?

Risques de troubles musculo‑squelettiques (TMS)

Adopter de bonnes postures et gestes prévient les TMS (troubles musculo-squelettiques) et préserve la santé des salariés. Selon Ameli, les TMS représentent 87 % des maladies professionnelles et le mal de dos 20 % des accidents du travail.

Chaque année, ils causent plus de 21 millions de journées d’absence et coûtent près de 2 milliards d’euros en cotisations. Ces chiffres soulignent l’enjeu économique : un salarié souffrant de TMS travaille moins bien et se retrouve souvent en arrêt.

Impacts sur performance et QVCT

Les TMS en entreprise affectent aussi sa performance globale :

• Les salariés éprouvant des douleurs répétées sont moins motivés et moins productifs.
• Les absences fréquentes désorganisent les équipes et augmentent l’absentéisme.

Au final, les coûts indirects (remplacements, formation de nouveaux salariés, etc.) sont estimés cinq fois plus élevés que les coûts directs d’indemnisation. Il est donc judicieux de former les employés pour améliorer significativement la santé, la motivation et la qualité de vie au travail.

Gestes et postures à appliquer en pratique

Pour limiter les risques de TMS, voici des gestes et postures appropriées :

Gestes à adopter

• Plier les genoux : pour soulever ou déplacer des charges. Cela sollicite les jambes plutôt que le dos.
• Garder la charge près du corps : rapprocher l’objet réduit l’effet de levier sur la colonne vertébrale.
• Utiliser des aides mécaniques (diable, transpalette, chariot) : les employer chaque fois que possible. Cela diminue considérablement l’effort musculaire.

Postures à adopter sur écran

Pour garantir une posture au bureau ergonomique, il faut ajuster le poste de travail à la morphologie de chaque utilisateur.

• L’écran doit être placé à la hauteur des yeux, ou légèrement en dessous, à environ la longueur d’un bras.
• Le clavier et la souris doivent être positionnés de manière à ce que les avant-bras soient bien alignés.
• Les poignets ne doivent jamais rester appuyés sur le bord du bureau pour éviter les douleurs musculaires ou une lésion comme le syndrome du canal carpien.

Enfin, dans toute activité professionnelle impliquant un travail sur écran, il est recommandé d’effectuer des pauses actives toutes les heures.

• Se lever
• Changer de position
• Marcher quelques pas
• S’étirer

Cela réduit les risques liés à la position assise prolongée et à la fatigue visuelle. Ces habitudes simples participent activement à la prévention des risques professionnels.

Gestes et postures à éviter

Les mauvaises pratiques suivantes accroissent le risque de blessure et de douleurs chroniques.

1. Dos voûté lors des manutentions ou en position assise prolongée.
2. Torsions répétées du tronc (rotations fréquentes sans pivot du bassin) en soulevant des charges.
3. Debout ou assis trop longtemps sur une chaise sans pause ou étirement.
4. Lever une charge sans fléchir les genoux ou rester dans une même posture statique plus de 30–40 minutes.

Se former aux gestes et postures

Une formation gestes et postures a pour but de prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) et d’améliorer les conditions de travail. Chez Neo Forma, nous proposons des dispositifs de formation gestes et postures manutention adaptés à chaque secteur d’activité. Ces dernières sont certifiées Qualiopi.

Chaque session débute par un audit sécurité du poste de travail. Notre formateur identifie les situations contraignantes, les zones de tension et propose une mise en place de solutions concrètes.

Ce diagnostic personnalisé s’inscrit dans une logique de prévention des risques professionnels et de protection de la santé physique et mentale des salariés.

Nous proposons plusieurs formats pédagogiques :

• Présentiel, distanciel ou blended learning (mixte) ;
• Durée flexible : session courte (2h à 4h) ou journée complète (avec application terrain) ;
• Finançable via les OPCO (référencement Datadock), éligible à votre plan de formation.

Ces cours combinent exercices pratiques, apports théoriques, gestes techniques, et rappels sur les notions de physiologie, anatomie, et ergonomie fonctionnelle…

Neo Forma conçoit des modules ciblés selon les profils professionnels :

• Logistique / picking : travail sur charges lourdes, déplacements fréquents, soulever en sécurité
• Formation gestes et postures hôtesse de caisse : posture statique, gestion des gestes répétés, fatigue musculaire
• Formation gestes et postures force de vente : transport routier, posture en déplacement, prévention de la douleur dorsale.
• Formation gestes et postures pour les préparateurs de commandes : gestes de manutention manuelle, port de charges, adaptation à l’environnement de travail.

Ces formations s’appuient sur des cas concrets, en lien avec le secteur, les contraintes terrain et les objectifs opérationnels des employeurs. Elles permettent de réduire les risques et d’améliorer la sécurité au travail.

Témoignages et cas clients

Neo Forma participe activement à des événements nationaux comme la semaine QVCT. L’objectif est de sensibiliser les entreprises aux enjeux de santé au travail et de prévention TMS. Nos programmes sont régulièrement évalués dans le secteur industriel. Des entreprises telles que EDF ou Safran témoignent d’un taux de satisfaction supérieur à 98 %.

Foire aux questions (FAQ)

Pourquoi faut-il se former aux gestes et postures ?

Se former permet de comprendre les risques physiques liés aux mauvaises postures et d’apprendre les techniques sûres. Une formation adaptée sensibilise les collaborateurs aux TMS et aux bonnes postures au travail. Cela contribue à prévenir les accidents et maladies du travail tout en renforçant la culture sécurité de l’entreprise.

Quelle différence entre gestes simples et gestes sécurisés ?

Un geste simple est un mouvement naturel (baisser, lever un objet, tourner la tête) qui peut être effectué sans formation particulière. Un geste sécurisé intègre les principes d’ergonomie : dos droit, charge près du corps, utilisation des jambes, etc.

Quelle formation choisir : sensibilisation ou professionnalisation ?

La sensibilisation est une session courte (1 à 2 h) qui informe tous les salariés sur les bonnes pratiques posturales. Elle convient à l’ensemble du personnel pour promouvoir la qualité de vie au travail. La formation professionnalisante est plus approfondie : elle comprend des exercices pratiques et des mises en situation. Elle s’adresse souvent aux métiers à risque (manutentionnaires, préparateurs de commandes, etc.). L’idéal est de combiner les deux : une sensibilisation générale pour tous et un approfondissement pour les postes les plus exposés.

Comment évaluer l’impact d’une formation TMS ?

Il vous suffit de comparer :

• le nombre d’accidents ou de déclarations de douleurs avant et après la formation.
• l’évolution de l’absentéisme lié aux troubles musculo-squelettiques
• le retour des salariés (satisfaction, tests pratiques)